Les marques grand publique réellement disruptives ne sont pas légions. James Dyson le créateur de la marque éponyme, a accepté de répondre à quelques unes de mes questions. Un régal !
James Dyson a su dès la fondation de sa société Britannique en 1992 apporter un souffle novateur. Sa création s’est basée sur le fait que personne ne voulait, en dehors des japonais sous forme de licence, de sa technologie Dual Cyclone séparant l’air des détritus (à la base du premier aspirateur). Et bien il a tout simplement décidé de créer sa propre société. les anglo-saxons ne se posent pas trop de questions et ont l’esprit d’entreprise dans lequel l’échec est un tremplin.
Il sortira en 1993 le premier aspirateur sans sac à séparation cyclonique : le DC01. Il mettra moins de deux ans à devenir l’aspirateur le plus vendu du Royaume-Uni.
Ses autres innovations marquantes seront toutes axées sur ses turbines révolutionnaires
M. Dyson fait partie de ces créateurs géniaux de la trempe d’Elon Musk / Serge Briney/Larry Page / Steve Wosniak / l’équipe de l’iPhone…
Voici son interview :
Quels sont les nouveaux champs d’activités sur lesquels vous souhaiteriez vous investir ?
Chez Dyson, nous ne nous concentrons pas sur un seul champ d’activité. Nous cherchons à résoudre des problèmes du quotidien, quels qu’ils soient. Nous nous sommes attaqués aux aspirateurs avec sac qui perdent en aspiration, aux sèche-mains énergivores et inefficaces, et aux ventilateurs à pales dangereux et peu hygiéniques. Les ingénieurs Dyson n’ont pas d’œillères, ils sont juste observateurs et les problèmes de la vie quotidienne ne manquent pas.
Quels sont vos designer préférés ?
Je suis admiratif d’Alex Moulton, créateur de la bicyclette Moulton, un vélo plus rapide, plus compact et bien plus confortable que tout ce qui a été fait auparavant. Il a consacré 50 ans de sa vie à la mise au point de cette bicyclette parfaite, fabriquée main. C’est un homme admirable et très ingénieux. Si je devais citer un français, je parlerais également de Le Corbusier. Il a déclaré un jour que la maison était une machine à habiter. Il développa cette vision jusqu’au mobilier et décrivit que sa fameuse chaise longue B306 était une vraie « machine pour se reposer ». J’aime sa vision fonctionnelle du design. Enfin, Buckminster Fuller, inventeur du dôme géodésique, est un de mes modèles. C’est un ingénieur, mathématicien qui s’est formé seul. Son dôme géodésique a été reproduit plus de 50 000 fois depuis 1954.
Avez-vous contacté Elon Musk pour son projet Hyperloop ?
Je ne l’ai pas contacté mais je respecte son travail prospectif. Nous avons besoin d’hommes visionnaires comme Elon Musk, qui n’ont pas peur de sortir des sentiers battus et qui n’abandonnent pas.
Quel a été le meilleur moment professionnel de toute votre activité ?
Le jour où mon premier aspirateur s’est vendu au Japon, sous une autre marque qui m’avait fait confiance, m’a marqué à jamais. Le succès fut soudain et j’ai pu rapidement racheté ma licence grâce aux royalties. Ma plus grande fierté est surtout de voir, quotidiennement, mes équipes de RDD (Recherche Design et Développement) travailler sur de nouveaux projets, persévérer et mettre au point des nouvelles technologies qui fonctionnent mieux. Aujourd’hui nous sommes plus de 1 500 scientifiques et ingénieurs, soit plus d’un tiers des effectifs de l’entreprise. Mon objectif est de continuer à faire grandir l’équipe RDD.
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